5 juillet 2007
Le ménage enchanté...fable fofolle
Ahhh... les nains de Lydie Nédélec. Son écriture les rend terriblement attachants, humains presque. Pas de méprise: je les préfère sur papier ! Bien sûr toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé est totalement fortuite. Ah Bon ?!
La naine était fort belle, et gracieuse, et douce,
Et chacun s’étonnait qu’elle ne convola.
Ses soupirants rêvaient, allongés sur la mousse,
De pouvoir un beau jour la serrer dans leurs bras.
Ses parents lui vantaient l’attrait du mariage,
Avec untel qui possédait château,
Ou celui dont l’allure avait fait des ravages
Mais qui ne voulait qu’elle, lui si riche et si beau.
A son voeu, un matin réunit la famille
Et la naine jolie prit alors la parole.
“Je vous sais gré à tous de me chercher mari,
Vous devez me penser pour le moins un peu folle,
De refuser ainsi les plus beaux partis.
Mais en secret mon coeur aime depuis longtemps,
Il arrive bientôt, sera là aujourd’hui
Il est mon grand amour, mon seul et tendre amant.”
La surprise à ces mots sidéra l’assemblée.
On la félicita, on demanda le nom
Du bienheureux élu qui sûrement était
Sublime perle rare, ou dieu, ou Apollon.
Quand elle présenta le bonhomme alentours,
On n’en crut pas ses yeux tant il était vilain.
De haillons tout vêtu, le geste et le pas gourd,
Il était plus petit que le plus petit nain
Mais elle le couvait d’un regard amoureux,
Et chacun dut plier au souhait des tourteraux.
Sitôt ils s’épousèrent, et vécurent heureux,
Eurent beaucoup d’enfants, des laids et puis des beaux.
Car il est une loi qui fait tourner le monde
Et rend justice à ceux que l’on croit démunis.
Pour être aimé des belles, des brunes ou des blondes
Nul besoin d’artifice: il faut le bon outil.
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