15 août 2007
trois au logis...fable free d'hommes
oh oh ! Lydie nous reformule la table de 3...à nous faire aimer les mathématiques
Au fond d’un jardinet aux allées impeccables
Vivaient sur le gazon deux nains imperturbables,
L’un tout vêtu de rouge et l’autre jaune à souhait,
Barbus et soutenant des brouettes chargées
De magnifiques fleurs aux parfums enivrants.
L’entente était parfaite entre ces korrigans,
la sagesse du rouge et sa philosophie
sachant calmer le jeu du jeune les envies de folie,
de celui-ci l’humeur allègre et enjouée
apportant à l’ami le bon rire léger.
Il advint au printemps que leur propriétaire
Conduisit en l’enclos une naine aux yeux verts,
élégamment drapée d’un habit chatoyant
Et tendant à l’envie deux petits bras charmants.
Nos compères émus l’accueillirent heureux
Que telle créature vint se poser près d’eux,
Enfin se confondirent en si doux compliments
que le rose vint aux joues de la suberbe enfant.
« vous êtes très gentils, dit-elle d’une voix douce,
de me faire une place au creux de cette mousse.
« J’eusse bien accepté, dit le sage bonhomme,
Une nouvelle fois encore un vilain gnome,
s’il avait su allier, comme il est nécessaire,
Le respect de l’aîné à celui de la terre.
Mais le ciel a voulu qu’en plus de ces atouts,
Vous en possédiez d’autres qui sont fort à mon goût.
N’écoutez point ce drôle, ajouta le nain jaune,
A moins que vous n’aimiez toujours qu’on vous sermonne.
Dans l’éclat de vos yeux je vois heureusement
Que vous préférez rire aux discours assommants,
Chanter à méditer et danser à croupir.
Ma jeunesse attendait la vôtre pour s’offir. »
Mais la belle, aguerrie par d’autres expériences,
Savait que l’on peut, contre toute défiance,
Faire se chamailler deux amoureux transis
Sans avoir un beau jour à en payer le prix.
Elle fit ce que font les filles raisonnables,
Epousa le vieux sage, et se rendit couplable
En aimant, malgré tout, le jeune écervelé,
De mentir au mari afin d’avoir la paix.
Car toutes les morales inculquées par les pères
N’ont jamais empêché dans le monde une guerre,
Tandis que les malices des belles en tous temps
Veulent qu’en harmonie grandissent leurs enfants.
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